AIDESAIDES« « UNE VISION, UNE AUTRE COMMUNE    

          POUR UNE NOUVELLE HAITI » »

  

  AGRICULTURE    ALIMENTATION

 

     

 

INDUSTRIE           INFRASTRUCTURE

 

 

 

  DECONCENTRATION

    DISCIPLINE

 

   

  EDUCATION                                                                              ENVIRONNEMENT

 

 

 

SANTE                             SECURITE

 

 

 

UNE JEUNESSE FORTE POUR UNE AUTRE COMMUNE
"ÊTRE CE CHANGEMENT QUE VOUS VOULEZ"
NOVEMBRE   2009
 

 

 

 

 


 

 


AIDES

« « UNE VISION, UNE AUTRE COMMUNE POUR UNE NOUVELLE HAITI » »

 

Brève historique

 

La ville des Gonaïves surnommée la cité de l’indépendance est le chef-lieu du département de l’Artibonite. Cette ville côtière avec une superficie de 574 km2 et une population avoisinante de 280,149 habitants repartis sur cinq sections communales.

Selon une étude faite par L’IHSI on a révélé qu’en moyenne une densité de 488 habitants par kmavec un taux de croissance annuelle de 5.6% de la population. La répartition de la population de la commune de Gonaïves présente la structure suivante : les personnes âgées de moins de 15 ans représentent 35,0%, celles de 15-64 ans 61,0%  et les personnes de 65 ans et plus représentent 3,6%. Ses principales ressources sont : de la banane, du maïs, du pois, du petit mil, de l’aubergine, de la pêche, du sel, etc.

Selon une étude faite par l’équipe de « IDEE VERTE » nous avons pu constater que, rien de concret n’a été fait dans cette ville pendant près d’un quart de siècle. Le berceau de l’indépendance a perdu sa fierté comme premier jalon des nations dirigées par des noirs. Nous constatons aussi qu’il y a une migration de gens venus de part et d’autre. Ce qui s’explique un bidonville qui se développe de façon démesurée dans chaque zone de la ville.

Et, pendant ce temps, cette situation s’aggrave, la ville est très vulnérable par rapport à l’inondation qu’elle subissait chaque année. De ce fait, un grand besoin d’agir se fait sentir pour  sauver ce qui nous appartient en tant Gonaïviens et Gonaivienne, fils et fille de la cité de l’indépendance, notre ville natale. Nous devons l’aimer, l’embellir et travailler éperdument à sa grandeur et à sa prospérité.

 

Stratégie de développement de la commune

 

Basée sur le Cadre de Coopération externe Intérimaire (CCI), depuis la conférence de Bruxelles 20 et 21 octobre 2005, et parallèlement à la mise en œuvre d’un programme de long terme qui s’articule aussi et surtout autour de la préparation du document stratégique de réduction de pauvreté intérimaire (DSRPI) qui, après validation et modification du gouvernement, de la mairie en consultation avec la société civile et le secteur privé, ouvrirait Gonaïves à des financements concessionnels des institutions financières internationales. Cette stratégie porte également une attention particulière sur la déconcentration, le développement rural et local.

Considérant l’évolution du Produit Intérieur Brut Industriel, le constat est que l’économie haïtienne fonctionne, en ce début de 21ème siècle, à un niveau de production représentant à peine le tiers de sa capacité production industrielle de 1980.

 

Dans un environnement économique international caractérisé par une compétitivité accrue, Gonaïves doit développer une stratégie viable et réaliste, apte à l’aider à renouer avec la croissance économique et le développement social, de façon durable. La commune doit notamment créer un climat plus propice aux nouveaux investissements et à la conduite des affaires (sécurité, énergie, transport, infrastructure, agriculture etc.)

Avec les élections des collectivités territoriales prévues en novembre 2010, un pas de plus vers la mise en application de ce programme sera en train d’être franchi.

La stratégie de réponse de l’équipe de « IDEE VERTE » repose sur la priorisation des cinq (5) grands axes suivants d’ici 2011 :

 

           A         : AGRICULTURE               -                 ALIMENTATION

 

     I           : INDUSTRIE                       -                  INFRASTRUCTURE

 

           D          : DECONCENTRATION   -                DISCIPLINE

 

   E      : EDUCATION                      -                 ENVIRONNEMENT

 

           S          : SANTE                                -                 SECURITE

 

AXE I

AGRO ALIMENTATION

 

L’Agriculture

 

L’agriculture est l’activité la plus importante dans l’économie haïtienne tout en ayant pour objet la transformation et la mise en valeur du milieu naturel afin d’obtenir les produits végétaux et animaux utiles à la population.

L’agriculture de cette plaine a perdu sa place dans l’économie haïtienne. Le niveau de sa capacité de production est très faible et peu compétitif sur le reste du territoire. Pour remédier à ce problème, nous avons pour objectif d’appliquer une politique de grande plantation:

« « Produire pour nourrir » »  Une nouvelle stratégie dans le but de permettre à la population de bien se nourrir à partir de ses propres ressources. Avec un potentiel en sol irrigable de la plaine des Gonaïves de 10,500 ha, malheureusement par manque d’outils, de méthodes et d’infrastructures on a seulement 6,500 ha  de sol irrigué quoique partiellement 4,000 ha restent encore non exploités. La commune des Gonaïves serait le plus grand producteur de maïs, d’aubergine, d’oignon, d’échalote, de petit mil, d’ail, de bananes etc.

Sur la base de cette potentialité de terres irrigables, les besoins en eau sont estimés à 385 millions m3 d’eau l’an. Il semble que les ressources disponibles en eau soient en mesure de couvrir les besoins de la majorité des situations par dérivation.

Vers la zone d’Ennery, du côté de Puilboreau, existe le Morne d’Eau, censé contenir la plus grande réserve d’eau souterraine du pays. Plusieurs grandes rivières y prennent leurs sources, telles que : les Trois-Rivières, Canot et Laquinte. On a aussi sur toute la basse plaine une quarantaine de pompes d’irrigation comme ressources.

 

Plus de 10,500 ha de terre, de l’eau, des ressources humaines disponible ; il nous reste seulement de mettre des moyens et des encadrements techniques à la disposition des agriculteurs pour produire en quantité et qualité afin de nourrir toute la commune. Notre priorité c’est de produire sur la grande propriété soit trois (3) produits  l’an par section rurale, notre première démarche c’est d’aller auprès des agriculteurs pour identifier ensemble section par section quel type de produit qu’on devrait utiliser sous quel type de terrain approprié.

 

TABLEAU DE REPARTITION

 

 

 

Section

Nombre

Terre irriguée

 

Type de produit

Capacité

de production

 

Pontamarin

    2,500 ha

Légumes, haricots, riz, maïs, sorgho

25%

Bassin Magnant

            950 ha

Haricots, fruits, sorgho

10%

Bayonnais

         4,650 ha

Légumes, riz, fruits, maïs, sorgho

42%

Poteaux

         1,700 ha

Maïs, légumes, riz, haricots

16%

Labranle

            750 ha

Haricots, fruits, tubercules

7%

 

 

Cette stratégie globale va se concrétiser à travers les politiques de l’Administration  communale qui sont définies pour chacun des 7 domaines d’intervention suivants :

 

1)     L’environnement et le foncier

2)     La production agricole

3)     Les infrastructures rurales et la gestion des terres

4)     L’aquaculture et l’agro transformation

5)     Le renforcement institutionnel et l’organisation du monde agricole

6)     La commercialisation

7)     Le financement rural

 

Promotion d’une agriculture durable et d’une meilleure gestion du foncier

 

Les interventions de l’Etat seront orientées vers la réalisation des trois grands objectifs :

 

1-     Développer une agriculture respectueuse de l’environnement

2-     Faciliter l’accès à la terre et lutter contre le phénomène de l’absentéisme

3-     Sécuriser l’occupation de la terre et favoriser le remembrement

 

Elles prioriseront deux lignes d’action :

 

-        Amélioration de la gestion des terres et protection des bassins versants.

-        Sécurisation foncière, lutte contre l’absentéisme et recherche d’un type d’exploitation garantissant le développement durable.

 

Relance de la production agricole

 

Pour relancer la production agricole, deux objectifs suivants sont retenus :

- Recapitaliser les exploitations agricoles

- Permettre une plus grande disponibilité des aliments de base

 

 

 

 

 

 

Lignes d’action stratégiques

 

- Stimulation de la production agricole

- Encouragement de l’élevage

- Production avicole

- Productions caprine, ovine et bovine

 

 

Modernisation des infrastructures rurales

 

Pour moderniser les infrastructures rurales, les interventions de l’administration communale chercheront à garantir l’obtention de trois résultats importants :

          - Assurer les aménagements hydro agricoles

          - Mettre en place de grandes structures de stockage d’eau

          - Aménager des pistes rurales et des marchés ruraux

           

Lignes d’action stratégiques

 

-        Réhabilitation et aménagement des grands systèmes d’irrigation existants pour faciliter une exploitation maximale de leur potentialité ;

-        Construction de nouveaux systèmes dans toutes les aires ou la nécessité se fait sentir ;

-        Aménagement des grandes structures de stockage d’eau telles que les lacs collinaires et les impluviums, de manière à pallier le déficit hydrique dans certaines zones de la commune et à stimuler la production maraîchère et vivrière ;

-        Construction des pistes agricoles dans les zones de production pour faciliter l’écoulement des produits et la baisse des coûts de transport ;

-        Construction des marchés ruraux.

 

Relance vigoureuse de l’agro transformation et la promotion de l’aquaculture

 

La pèche et l’aquaculture demeurent des domaines a fortes potentialités intéressantes mais peu et mal exploités. A travers ce programme, il s’agit de :

-        Stimuler leur développement afin de générer des revenus appréciables,

-        Renforcer la sécurité alimentaire

 

Liges stratégiques

 

-        Pêche maritime

-        Aquaculture et pêche continentale

-        Politique combinée

 

L’introduction des Sciences et Technologies des Aliments dans le pays doit faciliter la création d’entreprises dans ce domaine.

 

-        Lancer plusieurs entreprises d’agro transformation dans la commune

-        Encourager la formation en Sciences et Technologies agricoles et alimentaires.

 

Lignes d’action stratégiques

 

-        L’ouverture des usines de transformation

-        Modernisation et amélioration des PME (moulins, guildives)

-        Octroi de crédits d’équipements pour le développement de petites unités de conservation et de transformation dans toutes les filières de production agricole : fruit et légumes, produits carnés, fruits de mer, produits laitiers, plantes aromatiques

-        Stimulation de la formation entrepreneuriale dans les centres universitaires en donnant des facilités aux jeunes diplômés pour l’installation de fermes et d’entreprise agricoles et de transformation.

 

 

Renforcer les structures d’appui à la production

 

La recherche, la formation, la vulgarisation, les organisations paysannes et les plateformes de concertation sont des éléments indispensables à toute augmentation de la production agricole dans la commune. Aussi la stratégie cherchera à atteindre les objectifs suivants :

-        Promouvoir la recherche et la formation au bénéfice direct du développement agricole ;

-        Relancer les services étatiques de la vulgarisation agricole ;

-        Encourager une meilleure organisation des structures privées d’appui au secteur.

 

Lignes stratégiques d’action

 

-        Recherche, formation et vulgarisation agricole

-        Renforcement des organisations paysannes

-        Encouragement à la mise en place de plateformes de concertation

 

Promotion d’une nouvelle stratégie de commercialisation

 

L’écoulement des produits récoltés représente l’étape la plus délicate des filières. Il exige ainsi une stratégie visant à :

-        Réviser la politique douanière ;

-        Mettre sur le marché des produits de qualité en quantité suffisante ;

-        Obtenir des prix intéressants

 

Lignes stratégiques d’action

-        Modulation de la politique tarifaire selon que les produits importés sont en concurrence avec les produits locaux ou sont des produits de grande consommation dont la production  communale est insuffisante

-        Amélioration et standardisation des produits de haut de gamme ;

-        Recherche de marchés riches pour nos produits de nature « bio» dans leur grande majorité

-        Concertation avec les associations nationales de producteurs dans les négociations au niveau du commerce international

-        Développement d’un système de communication et d’informations commerciales

-        Promotion des produits dans les expositions nationales et internationales.

 

 

 

Le financement de l’agriculture

 

Les conditions défectueuses de financement agricole montrent la nécessité de mettre en place un système financier pouvant garantir l’épargne et la récapitulation des exploitations agricoles de manière à assurer l’investissement et la couverture des besoins fondamentaux  des familles paysannes. Les orientations à  ce niveau doivent amener l’Administration communale à agir dans deux directions :

      -     Faire un recensement de terres irriguées avec ses propriétaires par hectare ;

      -     Identifier les ressources humaines, matérielles et financières disponible ;

-        Lancer un système de crédit supervisé ou contrôlé au bénéfice d’associations de planteurs.

 

 

 

Lignes stratégiques d’action

 

-        Encouragement des structures de financement locaux et octroi de crédits à l’aide d’un Bureau Communal de Crédit Agricole et Industriel (BCCAI).

-        Priorisation des activités entrant dans le cadre du plan adopté par l’Administration Communale.

-        Prise en charge par l’Administration communale du financement des expérimentations à conduire dans les centres de recherche.

 

 

 

La sécurité alimentaire

 

Ces problèmes de sous-alimentation et de malnutrition, non corrigés, deviennent très vite irréversibles, compromettant l’avenir même du fils et fille de la commune par la détérioration des facultés physiques et mentales et de la capacité de travail d’une fraction importante de la population. Le système de contrôle de la sanitation et de l’innocuité des aliments montre de nombreuses faiblesses, particulièrement en ce qui concerne le cadre réglementaire et les mécanismes d’inspection appropriés. Les responsabilités du système de contrôle sont partagées entre la direction de l’Agriculture, du Commerce et de la Santé ; le besoin d’un mécanisme de coordination des actions à ce niveau est crucial, ainsi que d’un contrôle plus rigoureux de la salubrité environnementale.

 

Pour concrétiser l’application en Haïti du droit humain à l’alimentation, tel que décrété à l’article 22 de la Constitution, il est incontournable d’appliquer un ensemble articulé de mesures tant techniques, organisationnelles que fiscales, de consentir des investissements importants et de maintenir une étroite coordination entre les différents secteurs concernés. Les objectifs et lignes stratégiques d’action dans ce domaine sont les suivants :

 

 

 

 

 

 

 

 

Définir un cadre favorable au renforcement de la sécurité alimentaire et au contrôle de son application.

 

Lignes stratégiques :

 

-        Orientation d’un programme politique de développement dans le sens d’un renforcement réel de la sécurité alimentaire des individus et des ménages.

-        Promotion pour l’institutionnalisation et légalisation des mesures permettant de concrétiser le droit humain à l’alimentation.

-        Définition des lignes stratégiques communales de renforcement de la sécurité alimentaire.

-        Elaboration de façon participative des plans communaux de sécurité alimentaire définissant des objectifs réalistes et des interventions correctement ciblées et articulées.

-        Actualisation du plan national de sécurité alimentaire et nutritionnelle.

 

Mettre en place des mécanismes transversaux

 

Lignes stratégiques :

 

-        Opérationnalisation d’une coordination effective des grands aspects transversaux de renforcement de la sécurité alimentaire ;

-        Etablissement de synergies dans les interventions des différentes entités impliquées dans le renforcement de la sécurité alimentaire.

-        Renforcement des partenariats état / société civile dans le domaine ;

-        Renforcement de la gestion de l’aide alimentaire et promotion de la complémentarité entre les programmes de type filet social.

-        Appui aux programmes transversaux de renforcement de la sécurité alimentaire dans leurs efforts d’intégration inter sectorielle et inter institutionnelle.

 

Renforcer les capacités de l’Administration communale d’intégration inter sectorielle et inter institutionnelle.

 

Lignes stratégiques :

 

-        Renforcement des capacités locales de planification concertée,

-        Opérationnalisation et évaluation de programmes et projets de sécurité alimentaire et développement local,

-        Promotion des partenariats entre société civile et la Municipalité ;

-        Structuration des mécanismes au niveau local de mise en place d’interventions immédiates coordonnées en cas de crises.

-        Mise en place d’une base de données sur les intervenants et interventions dans le domaine du renforcement de la sécurité alimentaire.

 

 

 

 

 

 

 

Assurer le suivi de la sécurité alimentaire

 

Lignes stratégiques :

 

-        Organisation et implémentation d’une surveillance participative de la Municipalité de l’insécurité alimentaire.

-        Evaluation de l’impact du programme de sécurité alimentaire à travers la collecte et l’analyse d’indicateurs pertinents.

-        Diffusion de l’information sur la base des données collectées et analysées.

 

Favoriser l’accessibilité à des ressources financières à la micro entreprise ; favoriser l’apport de fonds au secteur informel et l’intégration des exclus et des couches marginalisées dans le système financier.

 

Lignes stratégiques :

 

-        Structuration, professionnalisation et consolidation des secteurs

-        Diversification et déconcentration de l’offre de services financiers en l’orientant vers les secteurs de production du monde rural ;

-        Mise en place d’un environnement légal adéquat et d’une supervision adaptée aux besoins ;

-        Accès au financement productif pour pallier l’absence ou la faiblesse de garanties par les producteurs.

 

 

 

 

AXE II

 

 

INDUSTRIE -INFRASTRUCTURE

 

Le secteur industriel

 

Le secteur industriel joue un rôle important dans l’économie du développement d’un pays. Il constitue, après l’agriculture, l’une des principales sources d’activité génératrice d’emplois et de revenus. Ce secteur à un certain moment absorbait jusqu’à 8% de la main-d’œuvre dont 74% était attribuable au secteur informel. Par ailleurs, la contribution du secteur industriel à la formation du produit intérieur brut (PIB) fait ressortir son poids dans l’économie. Ce secteur, peu développé qu’il soit, est caractérisé par trois grandes activités : l’agro-industrie, la sous-traitance internationale et les industries de substitution aux importations.

 

 

 

 

 

 

 

Parmi les plus importants figurent : Agro-industrie, minerais non métalliques, tourisme.

 

Agro-industrie

 

Cette filière est stratégique pour la commune, jusqu’ici aucune autre branche d’activités n’a apporté autant de devises ni créé autant d’emplois.

 

On peut développer : l’industrie des huiles essentielles à partir de palma-christi, la filière arboriculture fruitière c’est le champs d’exploitation de la mangue qui reste donc à exploiter compte tenu de l’immense possibilité qu’il offre pour l’élargissement de la gamme de variétés susceptibles d’être acceptées sur les marchés traditionnels (USA) et sur de nouveaux marchés au Canada et en Europe, sur la forme de présentation du produit (mangue séchée, congelée, purée de mangue simple ou concentrée, ou morceaux de mangue, jus de mangue et.), en plus de la mangue fraiche.

 

Les cultures maraîchères et l’horticulture, la filière des cultures légumières s’adresse à un grand nombre de plantes cultivées dont notamment : l’aubergine, le chou, la carotte, la betterave, la tomate etc. L’expansion et la consolidation de cette filière est aussi liée à la mise en place de capacité de conservation et de transformation des produits (chambre froide, unité de conditionnement et de mise en boite, etc.)

 

La filière de la pêche et de la pisciculture sera fructueuse si l’on consent à organiser la filière, à effectuer les investissements requis pour permettre aux pêcheurs formés et organisés de disposer d’équipements appropriés pour s’aventurer au large, de constituer des chaines de froid en vue de préserver les stocks dans les meilleures conditions et de créer des unités de transformation des produits tels : crabes, lambi, crevettes en vue de l’exportation.

 

Minerais non métalliques et métalliques

 

Les minerais non métalliques constituent une réserve importante et variée de ressources naturelles. L’inventaire du sous-sol a révélé la présence de produits tels : l’argile, les pierres de construction, le marbre, le carbonate de calcium, pouvant se prêter à une exploitation industrielle ou semi-industrielle. Certains gisements sont bien documentés (marbre, carbonate de calcium, etc.), alors que d’autres demandent davantage d’exploration. Les ressources en marbres sont disponibles et ont bénéficié d’études de préfaisabilité permettant la découverte d’un potentiel minier marbier exploitable pouvant contribuer au développement de la commune.

 

Au point de vue de la quantité et de la qualité du minerai, et de son accessibilité. Actuellement, l’exploitation du marbre est irrégulière et artisanale. Le gisement et les indices de cuivre sont également prometteurs, ces potentialités s’ajoutent à celles déjà importantes, quoique non industrialisées, de l’exploitation du sel des marais salants.

 

 

 

-        Le potentiel minier métallique

Le gisement de cuivre de Mémé-Casséus, situé à 16 km au nord-ouest de la ville, est estimé à 2 millions de tonnes de minerai. Il couvre une superficie de 27 km2, le minerai principal est le cuivre avec des sous produits en or et en argent.

 

Des indices de cuivre, avec possibilité d’or, ont été identifiés aux environs de la mine Mémé, dans les localités de Brésillac, de Fouchard et de Boucan Grandeur. Un indice de bauxite aussi, à Fond Dambi.

 

-        Le potentiel non métallique

Six gisements économiques de calcaire marbier, pouvant faire l’objet d’exploitation à court ou moyen terme, ont été répertoriés à Darang, Périsse, Provence, Ravine-à-Couleuvres, Lapierre et à Barcadère. Les principales caractéristiques de ces indices sont présentées ci-après :

 

Le gisement de calcaire marbier, crème de bonne qualité, de Darang, situé à 18km au nord ouest de la ville et à 2km au nord ouest de la mine de Mémé, a un volume prouvé exploitable industriellement de 250,000 m3.

 

 Le gisement de Périsse à 15 km de la ville, est estimé à 200,000 m3 pour une superficie de 1.8 ha et une épaisseur de 20 à 30 mètres. Il s’agit d’un calcaire noir à grain fin de qualité variable.

 

Le gisement de Provence, attenant à celui de Périsse, a un volume prouvé de 350,000 m3  pour une superficie de 2.3 ha et une épaisseur de 40 mètres. Le calcaire est de couleur gris clair, de qualité plus ou moins variable, de morphologie favorable.

 

Les calcaires marbiers de la Ravine à Couleuvres sont localisés à environ 17 km au sud de la ville. Le volume est estimé à 90,000m3 pour une superficie de 6ha et une épaisseur de 35m3, pouvant s’élever à 400,000 m3. Ce calcaire gris marron est très beau et facile à polir.

 

Le gisement de Barcadère, à 26 kms au nord ouest des Gonaïves, le marbre est de couleur attrayante, il a un volume de 100,000 m3.

Un gisement marbier à Lapierre est localisé au Morne Falcon, à 6 kms de la ville. Les réserves sont importantes, l’aspect du minerai est beau et la qualité est variable.

 

En outre, des matériaux pour cimenterie et aussi d’importantes carrières de granulat se trouvent dans la commune principalement :

 

Au morne Lapierre 7, 500,000 tonnes, au morne Biénac, des calcaires de plusieurs dizaines de millions de m3, au morne Blanc, des calcaires marneux de 2, 000,000 m3. 

 Et enfin, l’exploitation de sel représente une activité économique majeure de la population de la commune, ces marais salants fournissent la majeure partie du sel utilisé en Haïti.

 

 

 

Tourisme

 

Haïti possède une vocation touristique indéniable qui doit encore être mise en valeur. Le pays regorge de sites naturels d’intérêt touristique jusqu’ici inexplorés. Ces atouts combinés aux legs historiques et culturels ouvrent la perspective pour Haïti de devenir une destination touristique importante. Le rôle moteur du tourisme dans l’élévation du niveau de vie dans beaucoup de pays de la Caraïbe, où il représente une composante majeure du Produit Intérieur Brut (PIB).

 

Haïti a connu dans le passé ses moments de gloire dans le secteur touristique, les potentialités ne manquent pas. A côté de Jacmel et du Cap-Haïtien, les principales villes bénéficiaires des efforts jusque-là limités du secteur public en matière de développement touristique, les dix départements, l’arrière-pays regorgent de potentialités énormes exploitables pour le marché touristique. Leur mise en valeur est plus qu’une nécessité si l’on veut permettre au pays de retrouver sa place sur la carte touristique mondiale.

 

Le potentiel touristique haïtien est de bonne qualité, le pays possède des sites d’une rare beauté, bien situé sur la carte de la Caraïbe et a une histoire, des monuments, une religion (le vodou) et une culture riche facilement exploitables.

 

Pour la conservation du patrimoine et le développement du tourisme, la commune des Gonaïves possède donc des forts attraits et potentiels culturels et naturels. On retrouve trois (3) centres de vodous qu’on leur nomme le triangle mystique d’Haïti : Souvenance, Soukri et Badjo. Tout au long de l’année, plusieurs événements culturels et des fêtes champêtres peuvent être associés : Les festivités de rara à Mapou et Carrefour Lexi, le festival de bouyon rasin à Souvenance durant la période sainte ; Vierge Altagrâce à Bigot, Ste Philomène à Bassin, Ste Anne à Labranle, St Pierre à Poteau, St Francis à Bayonnais et St Charles à Gonaïves. La commune possède plusieurs des éléments remarquables du patrimoine historique du pays : le Mémorial de l’Indépendance et la place d’Armes, l’habitation Georges etc.

 

Les sites potentiels, naturels et culturels peuvent être mis en réseau dans une éventuelle stratégie de développement touristique.

 

Les infrastructures

 

Compte tenu de la nécessité de recapitaliser les infrastructures sociales et les moyens de production. Sous l’impulsion des investissements publics, avec l’anticipation d’une amélioration de la gouvernance politique et économique, de la stabilité et du climat de sécurité, et de la confiance des investisseurs, les investissements privés, nationaux, de la diaspora et étrangers directs devraient augmenter progressivement au cours de la deuxième année de l’administration de l’idée verte.

 

 

 

 

 

Le déficit en infrastructures de la commune est immense. Les besoins dans ce domaine portent l’équipe de l’idée verte à s’atteler résolument et stratégiquement à l’amélioration d’infrastructures économiques, indispensables à la production et à la compétitivité des entreprises, comme la construction d’un port et de l’installation d’un aéroportuaire internationale, construction d’un gare routière, d’un parc industriel, les quatorze plaza de la ville, les chaines de restaurent au bord de mer, des arcs de triomphe, celle des axes routiers accompagnée de la définition d’un cadre légal devant régir l’entretien des infrastructures routières, l’extension des réseaux d’énergie électrique et de communication, de canaux d’irrigation, de lacs collinaires, de marchés publics, etc.

 

Au chapitre du réseau routier, l’équipe de l’idée verte se propose de mettre en place un véritable maillage routier communal, avec des investissements importants dans les voies de communication primaires portant sur des centaines de kilomètres de routes asphaltées ou bétonnées au cours des prochaines années. Ces routes permettront de mettre en valeur des zones de production dans des corridors de développement ainsi que des zones côtières, avec plusieurs dizaines de kilomètres de plage.

De ces routes primaires partiront des routes secondaires pour le transport régional. Au cours des cinq (5) prochaines années, la commune des Gonaïves devrait ressembler à un vaste chantier.

 

Déjà, l’innovation sera faite avec la construction d’un tronçon de la route nationale numéro 1, passant de Chanflo, Souvenance, Taras et Guymbi. L’équipe créera aussi l’auto route d’Amiral Kilick qui mettra en valeur la zone côtière de la ville, cette auto route passera par Biénac, Boisd’homme, Latannerie, Raboteau, Trou couleuvre, Grammont, Aquachin et Périsse. L’avenue des Dattes et celle de Lumanne Casimir  seront rénovées pour la beauté de la ville.

 

Toutes ces routes créeront une nouvelle dynamique qui permettront de créer l’emploie, de désenclaver ces importantes zones de production, mettront en valeur les potentialités de la commune et contribueront à améliorer, de façon durable, les conditions de vie de la population.

 

Le secteur de l’énergie

 

Ce secteur, par son importance majeure pour le développement économique de la commune, constitue un enjeu stratégique et pose un véritable défit aux dirigeants du pays. L’équipe de l’idée verte devrait faire l’objet d’une attention particulière et d’investissements majeurs dans le domaine électrique et dans les biocarburants, tout en proposant aussi à l’EDH de donner mandat à la mairie d’assurer la gestion de collecter des fonds de consommation du client. 

L’équipe envisagerait aussi  de construire un site de réserve stratégique pour le stockage et l’exploitation des carburants.

 

 

 

 

 

La construction immobilière

 

Considérant, pendant toute la crise politique, sociale et l’environnement qu’a connu la commune des Gonaïves au cours des dix (10) dernières années, toute sorte d’avilissements, la zone rouge, le non droit, la Cité de la honte, en plus sa vulnérabilité face à des catastrophes naturelles, le secteur de la construction restait toujours dynamique, notamment au niveau résidentiel. Avec les perspectives de stabilité se pointant à l’horizon, l’aménagement des bassins versants, l’amélioration du climat de sécurité, l’amélioration des services et l’ordre dans l’administration communale, il est à prévoir que le secteur immobilier connaitra un regain de vitalité.

L’investissement immobilier commercial et industriel : espaces commerciaux et industriels, zones côtières, logements sociaux, hôtels et ressorts, etc.

L’investissement public : marchés publics, ouvrages publics par exemple l’idée de construire d’un complexe administratif, des écoles et centres de formation, etc.

 

Les infrastructures sociales

 

Le même effort de l’équipe de l’idée verte est prévu dans le domaine de la construction des infrastructures sociales, notamment dans les secteurs de la santé (cinq centres de santé aux sections communales), de l’éducation et de la formation (des écoles EFA et cinq centres de formation professionnelle). Du point de vue des investissements publics, les secteurs de la santé, de l’éducation et de l’agriculture sont considérés prioritaires et constituent, des secteurs porteurs pour les entrepreneurs et les firmes d’ingénierie une augmentation de l’emploie et des revenus.

 

Pour l‘équipe, l’industrie et l’infrastructure sont des vecteurs importants, tout progrès de développement doit nécessairement passer par l’ensemble des grands travaux d’infrastructures selon les besoins pour une commune plus riche et stable, pour y arriver on doit :

 

II.1 Construire de nouveaux marchés dans les sections communales

II.2 Construire des places publiques dans toute la commune

II.3 Construire de poste payante sur les grandes voies terrestres

II.4 Construire de complexe administratif, de banques agricoles, de logements sociaux

II.5 Construire des axes routiers, de ports, des installations aéroportuaires, de gare routière

II.6 Réhabiliter les systèmes d’eau potable, les travaux de drainage

II.7 Construire de centre sportif, de parc industriel et de l’agro-industrie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

AXE III

 

DECONCENTRATION -DISCIPLINE

 

Discipline

 

Le premier janvier 1804, Haïti se libéra officiellement du joug de l’esclavage et proclama du même coup son Indépendance. Le gouvernail du nouvel Etat a été donc naturellement saisi par un groupe de généraux issus de l’armée indigène. Cependant, de l’Indépendance à nos jours, le pays marche à reculons, l’homme haïtien refuse de créer les conditions de son avenir ; ce refus, pensons-nous, est dû à l’ignorance des citoyens, mais non à la volonté consciente de l’Haïtien d’évoluer dans un espace moderne de fonctionnement. Aussi, avons-nous pensé à élaborer un programme de formation civique au profit des haïtiens de toutes les couches sociales du pays ?

Pour atteindre cet objectif, il nous faut un Etat Démocratique :

D’abord, l’Etat se définit comme une institution qui détient le pouvoir d’organiser la vie collective. Il n’existe qu’en vertu d’un statut (la constitution) qui détermine ses conditions de fonctionnement. Il se présente sous les traits d’une personne morale. L’Etat incarne l’intérêt public et œuvre pour la promotion de la collectivité, il est considéré comme l’expression même de l’intérêt public. L’Etat peut intervenir dans tous les domaines pour venir au secours des citoyens. L’Etat est souverain.

L’Etat Démocratique

Il a pour fondement la participation active et effective des citoyens aux affaires de l’Etat. En ce qui concerne l’organisation d’un Etat démocratique, tout passe par le canal des citoyens dans un sens ou dans un autre. L’Etat démocratique se présente alors comme l’instrument du peuple, dirigé par le peuple et au service du peuple. Dans un régime démocratique rien n’est supérieur à la volonté populaire. Toutefois la doctrine constitutionnelle établit la différence entre la démocratie directe et la démocratie représentative.

La Démocratie Représentative est le régime politique selon lequel le peuple délègue ses pouvoirs à des représentants qu’il a lui lui-même élus aux fins d’assurer la direction du pays. La Constitution haïtienne reconnaît aux citoyens le droit de désigner leurs représentants à toutes les instances de l’Etat.

En 1987, les citoyens d’Haïti ont été convoqués par le pouvoir en place aux fins de corriger les erreurs du passé. Ainsi, la Constitution de 1987 qui détermine le nouveau mécanisme de fonctionnement de l’Etat Haïtien a été voté. Sur la même lancée, plusieurs citoyens haïtiens ont été élus en vue de remettre en marche l’appareil étatique tel que déterminé par la Constitution en vigueur. Voilà donc deux actes de démocratie représentative accomplis en Haïti.

 

 

 

 

 

 

La mission de l’Etat

Tout Etat du monde, quel que soit sa nature, a pour mission de permettre à chaque individu en particulier de vivre mieux chaque jour davantage. La Constitution Haïtienne a consacré ce fait par l’un de ses articles ainsi stipulé : « L’Etat a l’impérieuse obligation de garantir le Droit à la vie, à la Santé, au Respect de la personne humaine, à tous les citoyens sans distinction… »

Pour réaliser sa mission fondamentale qui consiste à assurer à chaque individu une vie meilleure, l’Etat doit notamment :

Encourager les citoyens à déclarer la naissance leurs enfants à l’Officier de l’Etat Civil dans le mois de l’accouchement ;

Chercher à avoir, au moyen de recensement, toutes les données susceptibles de rendre son action efficace ;

Entreprendre de vastes campagnes d’éducation civique pour rendre les citoyens aptes à bien accomplir leur tâche ;

Instaurer un nouvel ordre économique pouvant lui permettre d’élever le niveau de vie de la population composée en majorité d’individus appauvris ;

Distribuer équitablement les ressources prélevées par l’impôt sur les catégories aisées en réalisant une meilleure justice sociale ;

Encourager l’accroissement du niveau des ressources globales du pays ;

Rallier tous les secteurs de la vie nationale au respect des principes ;

Établir à travers le pays des structures communautaires viables pour permettre à chaque citoyen de s’intégrer dans une organisation qui peut le rendre apte à bien servir l’Etat.

Dans le cadre de l’organisation et du fonctionnement de l’Etat, les citoyens agissent non seulement pour eux-mêmes mais aussi pour les individus privés, selon leur capacité, d’exercer les droits et prérogatives qui leur sont reconnus. On peut donc dire que les citoyens haïtiens agissent pour le compte d’une population haïtienne qui constitue une masse d’individus incluant les citoyens, les immigrés, les enfants, les aliénés, les condamnés, les faillis. Il faut déduire que la population haïtienne se compose donc des personnes capables et des individus incapables d’avoir une volonté propre.

Le citoyen est une personne considérée du point de vue de ses devoirs et de ses droits politiques. Ces deux facteurs sont corollaires dans le cadre de l’organisation de l’Etat. Evoluant dans un Etat qui préconise la démocratie représentative, les citoyens haïtiens se retrouvent à la base de l’organisation du pays soit en tant qu’électeur et au sommet soit en tant que dirigeant.

Les citoyens ont le privilège de devenir les dirigeants du pays. Du Président de la République jusqu’à l’Adjoint de section, tous les dirigeants sont des citoyens. Ils élisent chaque 4 an les membres des différents conseils devant assurer la gestion politique et administrative des collectivités territoriales, notamment la Commune et la Section communale. Les citoyens constituent l’élément moteur du fonctionnement de l’Etat. Ils font les principes, les exécutent et les appliquent eux-mêmes.

 

 

 

 

 

Les qualités d’un citoyen

Le citoyen aime son pays et travaille constamment à sa prospérité.

Le citoyen vote sans contrainte aux élections.

Le citoyen reconnaît que le poids de sa volonté pèse lourd dans les décisions nationales.

Le citoyen respecte la Constitution, la loi et les règlements de la République.

Le citoyen respecte scrupuleusement les derniers et biens de l’Etat.

Le citoyen se soumet à l’ordre de l’autorité établie.

Le citoyen respecte et protège son environnement.

Le citoyen respecte le bien, les droits et la liberté d’autrui.

Le citoyen paie ses impôts et les taxes prévues par la loi.

Le citoyen évite d’accomplir ou de participer à des actes pouvant mettre en péril la vie et les biens des personnes.

Le citoyen fournit assistance aux personnes en danger.

Le citoyen est un artisan de bonheur collectif. Il œuvre pour le maintien de la paix commune.

Le citoyen refuse de corrompre un fonctionnaire public.

Le citoyen encourage le recrutement des cadres dans l’administration publique par voie de concours. Il n’emprunte pas les voies contraires.

Le citoyen prêtant ses services à l’administration, s’informe de ses droits et obligations à partir de la loi sur la fonction publique ou des dispositions du Code du Travail.

Le citoyen est toujours prêt à défendre son pays.

Le citoyen ne refuse jamais d’apporter, quand il est nécessaire, sa collaboration à la justice pour l’aider à atteindre son objectif qui est de garantir l’ordre et la paix publics.

Le citoyen agissant en qualité d’agent de police sait qu’il n’est pas autorisé à frapper quelqu’un lors de son arrestation ou de son interrogatoire, à arrêter une personne sans un mandat de l’autorité judiciaire compétente.

Le citoyen doit accomplir son service militaire.

Les dirigeants

Les dirigeants sont obligatoirement recrutés parmi les citoyens évoluant à l’intérieur de l’Etat. Il est évident qu’un citoyen bien imbu de ses droits et de ses devoirs devienne un bon dirigeant. Ils ont pour mission d’organiser la vie collective pour permettre à chacun en particulier de bien vivre. Les dirigeants se servent du pouvoir des lois pour assurer le bien-être de tous. Les citoyens supportent le fonctionnement de l’Etat en payant les taxes et les impôts prévus par la loi.

La Constitution et les lois haïtiennes font des dirigeants de l’Etat les serviteurs du peuple Haïtien. Pour rendre concret ce fait, elles confient directement ou indirectement aux citoyens le recrutement des fonctionnaires de l’Etat.

D’aucuns pensent que les dirigeants constituent le miroir du peuple, un modèle pour les jeunes citoyens qui sont appelés à devenir dirigeants de leur pays. Un bon dirigeant doit constamment soigner son image pour mériter l’estime des citoyens qu’il gouverne.

 

 

 

 

 

Les dirigeants Haïtiens sont répartis en deux groupes : les dirigeants élus selon le vote des citoyens et ceux nommés par les représentants élus du peuple.

Les dirigeants élus sont deux sortes : les élus nationaux et les élus locaux.

Les élus nationaux

Les élus nationaux regroupent le Président de la République qui est le chef de l’Etat, les Députés et les Sénateurs.

Les élus locaux

Les élus locaux sont regroupés à l’intérieur d’un ensemble d’institutions appelées Conseil. Ces institutions ont pour mission d’assurer la gestion administrative des collectivités territoriales telles que le Département, la Commune et la Section communale.

Les attributions des élus

Attribution, pouvoir, tâche sont des mots qui se confondent lorsqu’il s’agit de déterminer la fonction d’un dirigeant. En Haïti, les attributions des grands dignitaires élus, tels que le Président de la République et les Parlementaires, sont uniquement déterminées par la constitution ; tandis que celles des élus locaux : membres des Conseils municipaux et d’administration de la Section communale sont fixées par la loi.

La Commune

La Commune fait partie des collectivités territoriales. Elle constitue une entité administrative autonome. Elle est dotée d’une organisation politique presque semblable à celle de l’Etat. C’est un petit territoire organisé. Elle est gérée par un conseil de trois membres élus appelé Conseil Municipal présidé par un de ses membres portant le titre de Président ou Maire. La loi définit les attributions de ce conseil ainsi que celles de son Président.

Les principales attributions du Conseil Municipal

Le Conseil Municipal exerce les attributions essentielles suivantes :

Préparer en collaboration avec les organismes publics compétents les plans d’aménagement du territoire communal… faire exécuter les Lois relatives à l’aménagement des villes et des campagnes.

Former, intéresser les groupements communautaires et les coopératives à étudier toutes questions liées aux problèmes économiques, socioculturels et d’environnement et suggérer les solutions et les voies et moyens appropriés.

Etablir ou aider à établir et entretenir des quais, places publiques, lieux de promenades, jardins botaniques, parcs d’enfants, crèches, dortoirs publics, créer et administrer des abattoirs, marchés publics, cimetières, parcs pour animaux épaves, forêts communales et fourrières.

 

 

 

Créer et administrer des salles  de spectacles  et de théâtre sans qu’il en résulte un privilège exclusif pour la Commune ; créer des écoles classiques et professionnelles ; créer et administrer des services de protection civile, en collaboration avec les autres organismes ; fixer les modalités de gestion des biens communaux et leur affectation.

 

Recenser les immeubles des particuliers, ceux du domaine public et privé de l’Etat situés dans la commune ; préparer les rôles de patente, de l’impôt et de toutes contributions publiques, le tout en collaboration avec les services compétents de l’Etat.

 

Déterminer les sources nouvelles d’imposition et proposer les centimes additionnels sur les taxes et impôts non communaux ; autoriser la participation de la Commune dans les Sociétés Anonymes mixtes en vue de contribuer au progrès économique, social et culturel de la Commune ; organiser la police communale en accord avec le département de tutelle et assurer la police des mœurs dans la commune.

 

Approuver les contrats à passer avec d’autres communes pour la réalisation de l’exploitation en commun des ouvrages et institutions d’intérêt intercommunal tels adduction d’eau potable, ponts, aménagement des lieux de promenades, ramassage et exploitation des détritus, toutes autres initiatives intercommunales à caractère économique, financier et socioculturel.

 

Préparer et réviser les listes des jurés et les listes électorales ; établir, le cas échéant, les listes pour le service militaire et soumettre ces listes à l’autorité compétence.

 

Attributions du Maire

 

La loi accorde des attributions spécifiques au Maire. Celui-ci remplit ses fonctions au double titre d’autorité exécutive du conseil municipal et d’agent de l’administration centrale.

Le Maire, Président du Conseil, est chargé de :

 

Exécuter les décisions du Conseil ; publier les Arrêtés, règlements pris par le Conseil et exécuter les Lois, Arrêtés et autres mesures concernant la commune.

 

Exercer le contrôle de la perception des recettes ordinaires et extraordinaires de la commune et présenter, au nom du conseil, toute réclamation appropriée ; veiller au bon emploi des revenus de la commune.

 

Recenser, inventorier, évaluer les nouvelles sources de recettes communales en vue d’en proposer l’établissement dans les formes légales.

 

Signer des conventions avec des communes limitrophes pour la réalisation d’ouvrages d’actions d’intérêt intercommunal à vocation économique, sociale, culturelle avec l’approbation préalable du Conseil Communal.

 

Créer des établissements publics à caractère industriel et commercial avec approbation du Département Ministériel de tutelle ; représenter la commune en justice, soit en demandant, soit en défendant avec l’autorisation écrite du Conseil.

 

 

 

Assurer le maintien de la salubrité publique, la sécurité des familles et des biens dans la commune ; organiser en accord avec le Conseil Communal la police communale. Il a, en outre, toutes les attributions que lui reconnait la loi.

 

Bref, il y a lieu de noter que l’ensemble des attributions reconnues par la loi au Conseil Municipal et au Maire en particulier n’a d’autre visée que de permettre aux habitants de nos différentes communes de vivre mieux chaque jour davantage.

 

 

Déconcentration

 

La décentralisation territoriale constitue le fait par la Constitution et par la loi de confier la gestion de certains intérêts publics à des organes qui agissent au nom de personnes publiques distinctes de l’administration centrale, lesquelles représentent une portion du territoire national. Elle implique soit le transfert vers les collectivités territoriales de compétences antérieurement exercées par l’administration centrale, soit le rapatriement de compétences traditionnellement attribuées à ces collectivités, soit l’attribution à ces collectivités territoriales de compétences non exercées par aucune autre entité publique mais reconnues comme étant nécessaires au bien-être de la population.

La décentralisation territoriale consacre le droit des collectivités territoriales à s’administrer de manière autonome et à gérer leurs affaires propres afin de promouvoir le développement local, participant ainsi à l’effort national de développement, et de favoriser la participation à travers la gouvernance locale. Elle se réalise dans le strict respect de l’unité nationale, de l’intégrité territoriale et des lois de la République.

Conformément à la Constitution, la décentralisation territoriale doit être accompagnée d’une déconcentration adéquate des services de l’administration centrale dans le début de renforcer les capacités d’action des collectivités territoriales et d’assurer en même temps la fourniture adéquate des services à la charge de l’administration centrale.

Les services publics de proximité sont ceux qui correspondent aux besoins de base et quasi quotidiens de la population et qui de ce fait doivent se localiser  dans un périmètre qui répond à cette nécessité. Ces services doivent être assurés par les collectivités territoriales qui sont les plus proches de la population et qui en ont les capacités, dans le respect des fonctions régaliennes et constitutionnelles de l’Etat ainsi que des normes et standards fixés par l’Administration Centrale.

 

Vu le Décret du 1er février 2006 définissant le cadre général de la décentralisation, les principes d’organisation et de fonctionnement des collectivités territoriales haïtiennes ;

 

Vu le Décret du 1er février 2006 portant administration et fonctionnement de la collectivité territoriale de la commune ;

 

Considérant que les collectivités territoriales constituent des structures administratives nouvelles formant la base de la décentralisation et qu’en conséquence, leur organisation et leur fonctionnement doivent être déterminés par la loi ;

 

 

 

 

 

 

 

 

Considérant qu’il convient à cet effet de définir le statut des différentes collectivités territoriales ainsi que leurs organes respectifs, et de leur assigner leurs rôles, attributions, vocations et compétences respectifs ;

 

 

 

Considérant que les collectivités territoriales sont autonomes et que, pour les rendre efficaces et opérationnelles, il est nécessaire de les doter de pouvoirs et de moyens appropriés ;

 

Considérant que les mécanismes institutionnels d’articulation entre l’Administration centrale et les collectivités territoriales doivent être définis et établis dans le respect de la solidarité nationale et du caractère unitaire de la  République d’Haïti ;

 

Considérant qu’il est dès lors urgent de définir le cadre de la décentralisation ainsi que les principes d’organisation et de fonctionnement des collectivités territoriales ;

 

Sur le rapport de la Commission Intérieur et Collectivités Territoriales de la Chambre des Députés. Le Pouvoir Législatif a voté la Loi sur l’organisation et de fonctionnement des collectivités territoriales. Cette loi fixe le cadre général de la décentralisation territoriale, de l’organisation et du fonctionnement des collectivités territoriales haïtiennes, dans la perspective de la fourniture adéquate et équitable des services publics à la population, du développement local et du renforcement de la démocratie tant représentative que participative.

 

 

 

Le développement se fait à la base et ceci avec de l’ordre. Il faut respecter les autorités établies, les lois et les règlements ; faire connaître et comprendre la politique de l’Etat et s’efforcer de faire prévaloir ses vues par la voie de négociation, en conciliant les droits de l’Etat pour sauvegarder dans les limites fixées par les lois les intérêts de la commune, pour y accéder l’équipe devrait être :

 

III.1 Rencontrer tous les secteurs clés de la commune

III.2 Recruter le personnel de la mairie

III.3 Recenser les ressources de la commune

III.4 Identifier les citoyens à l’aide d’une carte de travail ou social

III.5 Former, sensibiliser les citoyens sur l’importance de payer les taxes

III.6 Regarder l’aspect légal du cadastre, sécurité foncière et immobilière

III.7 Communiquer les arrêtés et les taxes en fonction de leurs besoins

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                                                             AXE IV

 ENVIRONNEMENT - EDUCATION

Environnement

DIAGTOSTIC DE LA SITUATION GONAIVIENNE

           

Gonaïves, situation géographique et climatique

Gonaïves (environ 280,149 habitants en 2007), située à 150.01 km au nord de Port-au-Prince, est une ville très plate. Son altitude varie de 0.00 à 15.00 m au-dessus du niveau de la mer. Elle est dominée par un bassin versant totalisant 700.00 km2. Ce vaste bassin versant, culminant à 11.00 m et qui reçoit entre 550 mm au niveau de la plaine et 1500 mm au niveau du Massif du Nord et des Montagnes Noires est drainé par la rivière La Quinte et ses affluents et dispose d’un potentiel irrigable de 10,500 ha à l’intérieur et de 15,000 ha autour. En temps ordinaire, la rivière et ses affluents sont dérivés par une multitude de prises d’eau pour alimenter, à la faveur des crues localisées, des petits périmètres de production vivrière dans les vallons de Bayonnais, Passe-Reine, Dubédou, Badon Marchand, Deux-Barrières et la basse plaine des Gonaïves. Dans la partie haute de la plaine irriguée par pompage dans l’aquifère, l’épandage des crues de La Quinte est pratiqué depuis plus de quarante ans pour atténuer la salinité des sols.

Pour mémoire, à Ennery, il a été enregistré 261 mm de pluie au matin du 19 septembre 2004. Cette averse a duré cinq (5) heures de temps et provoqué une montée d’eau d’environ 3.00 m en moyenne au niveau de la ville. Pour comparaison, les précipitations enregistrées à l’occasion du cyclone Hazel, en 1954, étaient de 140 mm et avaient submergé la ville de 1.20 m. A l’échelle du bassin versant, cette précipitation de 261 mm en 5h de temps correspondrait à 10,150 m3/s.

Les observations faites sur le terrain suite au passage de Hanna, d’Ike et les différents témoignages des riverains autorisent à admettre une hauteur moyenne de submersion de 4.50 m de hauteur d’eau au niveau de la ville. Selon deux ingénieurs basés aux Gonaïves, Hanna et Ike auraient, dans l’espace de cinq (5) jours, arrosé le bassin versant de La Quinte de 1180 à 1220 mm de pluie ; cette information est confirmée par The Economist qui, dans un article daté du 12 février 2009, parle « d’un (1) mètre d’eau en une seule nuit », soit approximativement 12h de temps ; à l’échelle du bassin versant, cette précipitation de 1m en 12h de temps correspondrait à 16,203 m3/s. Par rapport aux hauteurs d’eau constatées en 2004 et en 2008 au niveau de la ville, les crues de Hanna et d’Ike ont été beaucoup plus importantes que Jeanne.

 

 

 

Les ouvrages de drainage mis en place dans les années 1950, 1970 et 2006-2007 et les récents ouvrages inachevés (2006-2007) dans la ville des Gonaïves et sa périphérie n’ont pas été construits pour l’évacuation des crues maximales de cette envergure, il en est de même pour le drainage naturel que constitue la rivière La Quinte qui n’a pas cette capacité d’évacuation. Ces ouvrages ont donc subi des dégâts importants, favorisé des inondations, le remplissage du lac de Savane Jonc qui de 400 ha dans les années 1950 est passé à 2100 ha en février 09 avec un taux d’évaporation de 6 mm par jour, l’isolement de la ville par des dommages importants au niveau du réseau routier desservant la ville. Ce qui a obligé l’Etat à des gymnastiques de toutes sortes pour rétablir la circulation terrestre et à la population d’avoir accès à un minimum de services de base, même si elle a encore des difficultés au niveau sanitaire par insuffisance de service liée à l’état désastreux du principal centre hospitalier des Gonaïves, l’Hôpital la Providence.

Constats et informations sur Gonaïves

L’urbanisation anarchique de la ville est en grande partie responsable de cette situation. En effet,  « Déjà en 1997, le Dossier Urbain de Gonaïves et le Plan de Zonage de la ville mettaient en avant cette situation comme un facteur pouvant déclencher un désastre dans la ville », selon l’UCRG. Il faut noter aussi que la plupart des ouvrages étaient en plus d’être mal conçus mais obstrués donc non fonctionnels. Il s’agit de gués à lunettes, de ponts, de drains agricoles et urbains, de l’étroitesse du lit de la rivière La Quinte en aval du Pont Gaudin. Ces ouvrages ont favorisé les inondations même en cas de crues normales.

            Depuis le passage de la Tempête Tropicale Jeanne en septembre 2004 aux Gonaïves, les informations sur la vulnérabilité de notre environnement sont devenues plus denses.

            S’agit-il d’un réveil collectif ? Est-ce que la situation critique dans laquelle les intempéries laissent la commune a réveillé notre conscience sur l’état de notre environnement ? Peut-être les deux !

Toujours est-il que tout le monde s’est attelé un peu plus à parler de nos problèmes environnementaux, même si cela se fait à travers l’emballement et dans les discours creux et fébriles de décideurs sociopolitiques.

Le constat est aussi que l’environnement soulève des questionnements sérieux  et les réponses qu’il nous impose sont parfois violentes, souvent mortelles pour des populations déjà démunies, affaiblies par leur vulnérabilité domestique et économique.

Du côté des populations, il en résulte un besoin d’être informé, sensibilisé et formé. Du côté de l‘administration communale, le devoir d’agir vite. Face à cette accélération de la dégradation de notre environnement, nous avons l’obligation de se munir des bonnes stratégies, des bons outils pour pouvoir se mettre au service de la population.

En première considération, il va sans dire que Jeanne, Hanna, Ike sont des phénomènes extraordinaires dont les conséquences désastreuses n’auraient pu être évitées par aucun des aménagements et équipements de drainage existants.

 

 

 

 

En effet, il a été constaté des hauteurs ( 0.50 m) et longueurs de submersion (180 m) sur le pont en construction à Savane Désolée, plus de 5m de hauteur à l’Avenue des Dattes sur au moins 1km, et plus d’1 m d’eau sur au moins 5 km au niveau de Mapou Chevalier en aval de la confluence des rivières La Branle et Ennery ; l’ensemble de ces constats et ces points relevés se trouvent sur la route nationale no 1 (RN1). Les hauteurs d’eau constatées et les volumes d’eau calculés confirment l’exceptionnalité des phénomènes enregistrés en 2004 et en 2008. S’il est donc impossible d’arrêter les précipitations cycloniques, cependant, les eaux qu’elles produisent et les crues qu’elles génèrent peuvent être contrôlées et maîtrisées.

Etat des Lieux

La crise de l’Environnement n’est pas une problématique haïtienne, elle est mondiale et a, depuis d’un siècle, suscité l’intérêt des Nations. Les préoccupations sont aujourd’hui plus graves. Les problèmes le sont encore plus. Partout l’homme est pointé du doigt comme artisan de son propre malheur.

L’amincissement de la couche d’ozone, les changements climatiques brutaux, la fonte des icebergs de la banquise en antarctique, la pollution ou l’assèchement des nappes phréatiques, les tsunamis répétitifs, la réduction à vue d’œil des forêts mondiales, l’extinction d’espèces entiers de la faune et de la flore… Tout contribue à faire craindre le pire pour l’avenir de la planète bleue.

La problématique de l’environnement nous intéresse, nous concerne, nous préoccupe en Haïti dans la mesure ni des comportements quotidiens constituent un danger pour cet environnement. Autant que de petits gestes simples peuvent aider à améliorer le milieu de vie.

Le terme « environnement » est large et s’étend à tellement de domaines qu’il serait difficile de les énumérer tous. Chaque région est touchée par son propre flopé de problèmes. Ici on parle de changement climatique, là on parle de sécheresse, désertification ou encore d’inondations…

Gonaïves connaît une détérioration accélérée de son environnement. A la fracture sociale et politique qui marque l’histoire de la commune vient s’ajouter une fracture environnementale, qui se traduit depuis de nombreuses années, et de façon de plus en plus accentuée, par des pertes spectaculaires en vies humaines.

En l’espace de quatre ans (Jeanne en 2004, Hanna et Ike en 2008), la commune des Gonaïves a subi en deux fois les effets destructeurs des eaux en furie de la rivière La Quinte et de ses affluents La Branle, Bassin, Ennery et Bayonnais. Les crues exceptionnelles de Hanna et de Ike, bloquant momentanément l’accès au Grand Nord et isolant la Ville par voie terrestre durant plus d’une semaine, ont causé des dégâts matériels beaucoup plus importants que Jeanne (5441 maisons détruites, 22285 endommagées) chiffrés à plusieurs centaines de millions de dollars américains, des pertes considérables en vies humaines mais moins que Jeanne (Jeanne : 3000 morts, Hanna et Ike : 701 personnes mortes et disparues, 50000 familles affectées).

Dans les deux cas, Haïti a bénéficié de l’appui d’une multitude Dans les deux cas, Haïti a bénéficié de l’appui d’une multitude d’organisations de solidarités tant nationales qu’internationales, menant des actions humanitaires et de relèvement visant un tant soit peu le rétablissement du cadre de vie.

 

 

L’Etat Haïtien, par l’intermédiaire du Gouvernement en place, a promptement réagi. En 2004, par des actions d’urgence et la mise en place d’une unité pour la coordination et de reconstruction des Gonaïves (UCRG), qui a produit, avec l’aide de la communauté internationale, une stratégie de 100 M USD, appliquée partiellement et de manière non coordonnée.

En 2008, par des actions d’urgence, humanitaires et de relèvement avec l’appui de la communauté internationale. Devant le constat de réponses pas tout à fait appropriées jusqu’ici, et, en prévision d’une période de retour de tels évènements rendue de plus en plus imprévisibles à cause du phénomène du changement climatique. L’état de l’environnement est tel aux Gonaïves qu’il est illusoire de poursuivre une stratégie de croissance et de réduction de la pauvreté si les problèmes environnementaux ne sont pas abordés de manières globales, et inscrites dans une volonté politique réelle de l’Etat haïtien pour éviter toute répétition de ce drame et trouver des solutions pour la résoudre.

APPROCHES PHILOSOPHIQUES ET HYPOTHESE

Les causes d’inondations de la ville des Gonaïves ainsi que les solutions à cette catastrophe exigent une approche rigoureuse. Nos dirigeants doivent à tout prix éviter des actions simplistes et surtout ne pas limiter leur intervention au périmètre de la ville. Par conséquent, l’équipe de l’idée verte sera confiée et proposée au Gouvernement des pistes d’orientation et des actions concrètes chiffrées susceptibles de :

 (1)Favoriser la Protection de la ville Gonaïves contre les crues exceptionnelles de la Rivière   La Quinte et de ses affluents,

 (2) Protéger le site de la ville des Gonaïves contre les crues normales de la Quinte, et

 (3) Rendre la ville des Gonaïves accessible en tout temps et la Route Nationale No 1 toujours en état de fonctionnement.

Le tout devra contribuer à permettre au Gouvernement de monter un Programme de long terme de Reconstruction de la Ville des Gonaïves, en prenant en compte le bassin versant de la Rivière La Quinte et sa périphérie. D’où les deux approches guides du travail de l’administration communale, l’approche bassin versant et l’approche périphérique.

L’hypothèse de départ est que tout investissement massif pour résoudre la problématique Gonaïvienne exigerait que l’on se concentre , durant au moins 12 ans, non seulement sur Gonaïves mais aussi sur l’ensemble du bassin versant avec tout ce qu’il y a à l’intérieur et sur sa périphérie.

 

Car, cet investissement, en plus de favoriser la résolution définitive du problème, attirerait un flot d’individus vers Gonaïves à la recherche de nouvelles opportunités et d’emplois. Il faudrait les arrêter au niveau de la périphérie, considérée comme zone tampon, en créant des opportunités pour absorber même partiellement ce flot et aussi pour fixer les populations locales.

 

 

 

 

 

 

DEMARCHE

 

La démarche adoptée sera de type classique avec : (i) Visite diagnostic, (ii) Séances de travail avec les élus locaux (Maire et Député) et les cadres de terrain (Ingénieur Municipal et Ingénieur Départemental Agricole, Directeur Départemental Travaux Publics, autres Ingénieurs et agronomes résidant aux Gonaïves), (iii) Entrevues avec des riverains, (iv) Appui de certains cadres et institutions tant nationaux qu’internationaux en termes de discussions, de mise à disposition de la documentation nécessaire et de propositions, (v) Séances de travail au bureau, (vi) Discussions sur les points saillants relevés sur le terrain, (vii) Consultation des documents existants, (viii) Propositions de pistes de solution, (ix) Elaboration du document de présentation et du rapport de mission d’orientation.

DES PROPOSITIONS A LA MESURE DU DEFI ENVIRONNEMENTAL CONFRONTENT

Sur la base des informations glanées, des constats effectués, des discussions et réflexions menées, l’ administration communale proposera des interventions suivantes à court, moyen et long termes touchant les composantes relatives aux objectifs fixés par le Gouvernement,

< Aménagement et Gestion de bassin versant,

< Relance de l’agriculture,

< Transport terrestre et maritime,

< Coordination et gestion des interventions aux Gonaïves et environs

Il faut souligner que ces actions proposées et d’autres qui seront identifiées seront mises en œuvre, pour la plupart, après des études sérieuses et approfondies, par des partenaires tant locaux qu’internationaux sous la coordination d’une structure permanente de coordination et de reconstruction de la Région Gonaïvienne (SPCRG) à mettre en place le plus rapidement possible par le Gouvernement Haïtien.

A- Protection de la ville des Gonaïves contre les crues exceptionnelles

Mise en place d’une digue de 18 km sur la rive droite de la Rivière La Quinte en prolongement de la rive droite de la Rivière La Branle,

Erection de quatre grands barrages (volume > 10, 000,000.00 m3) de retenue (régulation) totalisant 155 millions m3 d’eau au niveau des rivières d’Ennery, Labranle, Rivière Bassin et Ravine Parisse, soit plus de 25% du volume d’eau reçu en une nuit; 20 micros barrages de retenue (5,3) et de 10 moyens barrages de retenue (5, 000,000.00 m3) sur l’ensemble du bassin versant, soit approximativement la capacité de stockage de 150 à 200 millions de m3 d’eau ; soit plus de 28% du volume d’eau reçu en une nuit ;

La construction de 600 citernes familiales de 5000 gallons chacune, de 100 citernes collectives de 30000 gallons chacune, de 10 impluviums et 10 réservoirs de 1000 m3 pour faciliter le regroupement des populations, 300 bassins piscicoles individuels ou familiaux et près de 800 puisards pour recharger les aquifères ;

Traitement de 100 km de ravine avec des seuils en pierres sèches,

 

Mise en place de dispositifs mécaniques et biologiques sur 45,000 ha des 70,000 ha du bassin versant de La Quinte, et de 6 pépinières pour la production des plantules.

La mise en place d’un système performant d’alerte précoce et la mise en route d’une campagne de sensibilisation permanente visant l’ensemble du bassin versant et sa périphérie en utilisant toutes formes de media.

B- Protection de la ville contre les crues normales

Rectification et curage de la Rivière La Quinte sur une longueur de 20 km, de l’embouchure jusqu’à la gorge André-Duquenay (Morne Joli), en se basant sur l’étude de l’UE ;

 Rectification et curage de la Rivière La Branle sur une longueur de 10 km jusqu’au point prévu pour le barrage de régulation, en aval du village du même nom ;

Rectification et curage de la Rivière Bayonnais sur 5 km à partir de son point de confluence avec la Rivière La Quinte ;

Création d’un lac artificiel sur environ 4 ha de terre à Marose ;

Mise en place de 20 ouvrages de prise au niveau de l’ensemble des canaux d’irrigation en y introduisant près de 200 petits ouvrages de distribution, de régulation, de traversée, de tronçons en dur, ou mise en place de deux (2) barrages de dérivation ;

Augmentation du gabarit des Pont Gaudin et Pont Bigot et remplacement du Pont Mapou,

Elimination des 2 gués à lunettes sur les rivières La Quinte et Bayonnais et leur remplacement par des ponts ;

Remise en état de fonctionnement de l’ensemble des drains artificiels et naturels de la ville et de ses environs sur une longueur de 100 km environ, soit 60 km de secondaires et 40 km de primaires ;

Achèvement des travaux de drainage de la ville entamés en 2006 et dont la plupart ont été suspendus pour des raisons diverses ;

Dragage des points critiques de la Baie des Gonaïves.

C- Accessibilité de la ville et de la RN1 en tout temps

Maintien du tracé actuel par Savane Désolée (9 km), moyennant l’achèvement du « Pont le plus long de la Caraïbe » et la régulation du Lac de Savane Jonc par la mise en place d’un canal d’évacuation ou de décharge en val et d’un canal d’alimentation au niveau de La Quinte- Bayonnais,

Réalisation d’un autre tracé à flanc de coteau au Morne Bayonnais (25 km) en franchissant la Rivière Bayonnais au moyen d’un pont pour accéder à la RN1 en un point non inondable bien en amont du Pont Mapou dans la zone de Poteau ;

Réalisation d’un nouveau tracé à flanc de coteau du Morne Granmont (22 km) en contournant le lac actuel par le sud et en franchissant la Quinte par un ouvrage de traversée important,

Consolidation et réaménagement du tracé actuel aménagé (17 km) en 2004 après le passage de Jeanne et repris depuis le passage de Hanna et Ike;

 

Traitement de 200 km de pistes agricoles, de tertiaires et de secondaires tant au niveau de la plaine qu’au niveau du bassin versant, en y incluant le tronçon Gonaïves-Anse Rouge, et ce, quelle que soit la variante choisie.

    Education

 

 

 L’offre scolaire est inadéquate à tous les niveaux d’enseignement. La situation est particulièrement critique en milieu rural. Selon les données de 2004 de l’IHSI, un bon nombre d’enfants âgés de moins de 5 ans ne sont pas pris en charge par le système scolaire. Dans le primaire, la population d’enfants âgés de 6 à 12 ans non scolarisés s’élève à environ 49%, avec une très forte concentration en milieu rural.

Sur 57% élèves admis au secondaire en 2004 seulement 38% d’entre eux, ont été reçus au secondaire compte tenu de la limitation de la capacité d’accueil de ce niveau d’enseignement. Mis à part le stock de finissants au secondaire déjà accumulés et qui n’ont pas pu accéder à l’université.

 

 

En 2007, au moment de l’inventaire selon l’IHSI, trois cent deux (302) établissements scolaires ont été répertoriés. De ce nombre, on comptait trente un (31) établissements de niveau primaire et cent neuf (109) de niveau secondaire. La majorité des établissements répertoriés soit près de 74% sont du secteur privé. Trois (3) établissements universitaires, deux (2) écoles supérieures et trente sept (37) écoles techniques et professionnelles ont été également inventoriés dans la commune.

 

 

De plus en plus de jeunes en cours de scolarisation demandent à avoir accès à une formation professionnelle. L’offre est majoritairement privée et réduite, particulièrement en milieu urbain. Par ailleurs le système scolaire ne dispose d’aucun mécanisme d’orientation des élèves vers les filières d’enseignements ou de formation autres que celles dites classiques. C’est l’un des facteurs déterminants de sa faible capacité de rétention, en plus le niveau d’alphabétisation des parents est dans l’ensemble trop bas et les niveaux académiques et professionnels de la majorité des enseignants sont faibles ainsi que leurs salaires moyens mensuels.

 

 

Les programmes scolaires ne répondent plus aux besoins des élèves. Le milieu, l’espace environnementale ne sont pas favorable pour un bon apprentissage. Le fonctionnement du système éducatif est très peu régulé. Plus de 70 % des écoles échappent au contrôle de l’Etat. Le fonctionnement du système est pour l’essentiel assuré par des financements privés. Il y a plusieurs ONG qui interviennent dans le secteur  éducatif. Les ressources mobilisées à travers ce réseau d’organisations ont du mal à produire les effets escomptés faute d’intégration dans une politique globale où les rôles et les stratégies d’intervention seraient mieux définis et articulés.

 

 

 

 

 

 

 

 

Les objectifs poursuivis sont les suivants :

 

-        Réduire les dis parités qui existent entre les milieux urbain et rural dans la distribution de l’offre scolaire aux niveaux préscolaire et fondamental.

-        Faire en sorte que toutes les cinq sections communales soient dotées des écoles publiques.

-        Mettre en place une école fondamentale (1er et 2e cycles) répondant mieux aux besoins des apprenants, notamment des élèves sur âgés.

-        Rendre la formation professionnelle plus accessible à un plus grand nombre de jeunes.

-        Baisser les coûts moyens de scolarité pour ces niveaux d’enseignement.

-        Renforcer les structures de formation des enseignants et des directeurs d’école.

-        Renforcer les structures de participation des parents dans la gestion des écoles.

-        Offrir aux élèves plus d’options de cheminement scolaire au fondamental.

-        Créer plus de synergie entre l’Etat et les autres acteurs opérant dans le secteur.

 

Les lignes stratégiques

 

-        Création et équipement de nouvelles places assises au préscolaires et au primaire.

-        Mise en place cinq EFACAP du 3e cycle professionnel.

-        Recrutement et affectation de nouveaux conseillers pédagogiques dans les différents départements scolaires selon les besoins identifiés.

-        Etablissement d’un mécanisme d’orientation des finissants du 6 e cycle et de la 9e année vers le 3e cycle fondamental et vers l’enseignement secondaire ou vers la formation professionnelle.

-        Mise en place de la filière classique du nouveau secondaire et la filière technique dans l’ensemble des Lycées et des écoles secondaires de la commune.

-        Conception et établissement des passerelles de communication entre le système d’enseignement notamment au niveau du secondaire, et le système de formation professionnelle.

-        Mise en place d’un programme de bourses au profit des enfants issus des familles pauvres, orienté vers la formation professionnelle et la filière technique du secondaire.

-        Lancement d’un programme d’alphabétisation des groupes d’âge 19-30 ans et 31-55 ans.

-        Création d’un centre d’examen informatisé et la mise en place d’un système d’accréditation et de certification des établissements privés d’enseignement et de formation professionnels.

-        Constitution et mise à jour de façon régulière, d’un système informatisé de gestion des informations, d’une base de données sur l’ensemble des activités conduites au sein du secteur de l’éducation.

-        Conception et mise en place un dispositif de formation initiale et continue pour les formateurs du secteur de l’enseignement et de la formation technique et professionnelle.

-         

La Jeunesse

L’une des catégories les plus touchées par la crise multidimensionnelle actuelle est la jeunesse dont le poids démographique dépasse les 50% de la population globale.

 

 

Les objectifs

 

-        Améliorer le cadre de vie des jeunes par leur intégration socio-économique et socioculturelle.

-        Promouvoir des activités physiques et sportives.

 

Les lignes stratégiques d’actions arrêtées visent au :

 

-        Développement d’un programme d’insertion socio-économique et socioculturelle de la jeunesse.

-        Etablissement et exécution d’un programme de développement du sport.

-        Etablissement et exécution d’un programme de développement du civisme pour la promotion de citoyens haïtiens responsables.

 

L’amélioration du rendement du système éducatif passe par la création des écoles primaires, secondaires, des Lycées, des centres de formations professionnelles et de Campus Université dans toute la Commune.

 

 

 

                                                                             AXE V

 SANTE - SECURITE

Sécurité

Le programme AIDES en matière de gestion de la commune, donne la priorité à l’établissement d’un Etat de droit, plus particulièrement à la Sécurité et à la Justice. La mise en place d’un ordre juridique équitable, d’un système judiciaire fonctionnel et d’un climat général de sécurité sont des éléments clés pour l’investissement et l’amélioration des conditions de vie de la population.

 

L’insécurité est aujourd’hui un phénomène social global, elle est tout à la fois physique, alimentaire, sanitaire, scolaire, foncière, juridique, économique, politique, culturelle, environnementale, psychologique. Cette insécurité physique est un important facteur de blocage pour l’investissement dans la commune, de plus, elle frappe directement de manière massive les populations démunies. Elle résulte à la fois de la paupérisation, de l’accroissement des inégalités, de l’urbanisation non contrôlée, de la corruption, de l’impunité à tous les niveaux et, plus fondamentalement, des carences des systèmes de justice et de police.

 

Les problèmes qui affectent profondément la Justice de notre pays sont d’ordre institutionnel et logistique.

 

 

 

 

 

S’agissant des problèmes d’ordre institutionnel, il faut noter :

 

L’ingérence du pouvoir exécutif dans l’exercice du pouvoir judiciaire, la corruption qui gangrène le système dans toutes ses dimensions : police, justice, système pénitentiaire.

L’impunité qui favorise les représailles, les exécutions sommaires et règlements de compte personnels, le crime organisé, le trafic de drogue et d’armes, les enlèvements, la violence des bandes armées, le décalage prononcé entre le droit positif.

 

Les pratiques et coutumes en vigueur au sein des populations rurales et urbaines, la méconnaissance de la population de ses droits, devoirs et obligations, l’inaccessibilité des plus démunis et des groupes vulnérables à la justice et l’absence d’assistance légale ou judiciaire, la maîtrise approximative de langue officielle de la justice (le français) par les justiciables.

 

La lenteur des enquêtes policières et judiciaires provoquant des délais injustifiés paralysant le fonctionnement de la chaîne pénale, un climat de méfiance généralisée envers l’appareil judiciaire et la police aux yeux de la population, l’inexistence d’un système moderne de casier judiciaire pour la prise en compte des antécédents judiciaires dans les jugements et décisions de justice.

 

S’agissant des moyens, il convient de noter :

 

Le faible niveau des infrastructures, le manque d’organisation et de coordination des acteurs judiciaires, l’insuffisance du budget de la justice, la précarité des conditions de travail et de vie des magistrats.

L’inégalité dans la répartition démographique, le manque de formation et de compétence du personnel judiciaire rendant l’application et la sanction du droit aléatoire et arbitraire.

 

Quant au système carcéral, il souffre non seulement des effets exogènes résultant des carences et dysfonctionnements du système judiciaire, mais aussi de maux endogènes du fait que :

 

Les prisons sont surpeuplées et majoritairement remplies de personnes en détention préventive et donc non jugées, les détentions  sont souvent arbitraires et abusives et les détentions préventives illégalement prolongées.

La surpopulation carcérale à laquelle s’ajoute la détention de personnes dans des conditions abusives dans les commissariats de police, engendre non seulement de graves incidents en matière de sécurité, mais aussi des violations flagrantes des droits de  la personne humaine, les conditions carcérales, notamment sanitaires et sécuritaires, sont non conformes aux standards internationaux.

 

En ce qui a trait à l’état civil, les dysfonctionnements actuels sont nombreux :

Absence d’une structure cohérente et fonctionnelle responsable de la gestion de l’état civil et de l’identification nationale, le délabrement des bureaux existants et leur dysfonctionnement.

L’insuffisance du budget du secteur, l’absence de contrôle de l’Etat sur les bureaux de l’état civil, le non application rigoureuse de la législation par les officiers chargés du service, les difficultés pour les citoyens de se procurer la nouvelle carte d’identité nationale(CIN).

 

 

 

Une Justice accessible, crédible et indépendante

 

La vision globale de la justice pour les douze prochaines années repose sur quatre attentes exprimées par la communauté gonaïvienne :

Une justice accessible, accueillante, compréhensible pour tous ; une justice crédible, reposant sur la compétence des acteurs, faisant appel à la conscience de chacun, résolvant les conflits dans un délai raisonnable et cherchant la meilleure voie de se prononcer.

Une justice indépendante, respectueuse et impartiale, protégeant et garantissant les droits et la dignité de la personne. Un état civil efficace qui garantit le droit de chacun à la sécurité juridique et à une identité personnelle.

 

Pour satisfaire ces demandes, cinq grandes priorités sont retenues :

 

·       La restructuration du système judiciaire

·       Le renforcement du pouvoir judiciaire

·       L’accès aux tribunaux et leur efficacité

·       La réhabilitation et le développement cohérent du système carcéral

·       La modernisation de la législation

 

 

L’accès aux tribunaux et leur efficacité se concrétisera par :

 

L’extension graduelle du nombre de tribunaux sur l’ensemble des sections communales. Le développement d’une chaîne pénale fonctionnelle et une articulation adéquate de la composante justice, police.

Le combat contre la détention préventive prolongée et la surpopulation carcérale.

La lutte efficace contre la corruption, le trafic de stupéfiants, le crime organisé, les activités des gangs.

Une justice protectrice des mineurs en infraction avec la loi.

 

La réforme du système pénitentiaire sera orientée vers les actions suivantes :

 

·       Construction et réhabilitation des infrastructures physiques

·       Formation du personnel

·       Relations avec le système judiciaire

·       Amélioration des pratiques en matière pénitentiaire

·       Education et réintégration des prisonniers

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La lutte contre l’insécurité par la restauration de l’institution policière requiert d’intensifier les actions suivantes sur le terrain :

 

1-     Elaborer et mettre en œuvre d’un plan de sécurité à travers la commune, tout en instituant une dynamique de partenariat entre la population et les autorités.

2-     Redonner confiance au personnel de la police par l’amélioration de ses conditions de vie et de travail.

3-     Développer la police de proximité par des actions de charme des unités d’intervention et de maintien de l’ordre ainsi que par le rapprochement des personnels des autres unités de Police avec la population locale.

4-     Etablir d’un cordon de sécurité autour des arcs de triomphe à l’entrer et sortir de la commune.

5-     Améliorer du maillage de la commune par la création de nouvelles unités (agents municipaux et forestiers).

6-     Redynamiser de la ligne d’urgence « 114 » et mettre en place un système de réponse rapide aux requêtes d’urgence du public.

7-     Renforcer des mesures de sécurité en cours, assurer d’une plus grande présence policière sur le terrain et utiliser de nouvelles stratégies contre le trafic des stupéfiants.

8-     Améliorer de l’accueil du public dans les commissariats, des procédures de dépôt de plaintes contre les policiers et des relations Police /Justice/ Prisons de façon à concourir au bon fonctionnement de la chaîne pénale et à la lutte contre l’impunité.

9-     Former des policiers aux droits de l’homme et à la résolution pacifique des conflits ; organiser de séminaires à l’échelon national et local entre toutes les administrations concourant à la chaîne pénale : magistrats, policiers et personnels de l’administration pénitentiaire.

10- Développer du partenariat de la PNH avec les autres acteurs de la sécurité publique, les autorités, la société civile organisée et la population.

 

 

 

Santé

Selon le communiqué de presse de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), tenu le 8 janvier 2005 à Genève, on soulignait la nécessité de s’occuper d’urgence des problèmes sanitaires et exigeait l’augmentation immédiate et massive des sommes que le monde doit investir dans le programme de santé pour réaliser les OMD (Objectifs millénaire pour le développement) tels :

-        Traitement du SIDA

-        Amélioration de la Santé Maternelle et Infantile

-        Lutte contre la Tuberculose

-        Lutte contre le Paludisme

-        Mise à la portée de tous d’un plus grand nombre de Médicaments essentiels.

Or, on est aujourd’hui à environ cinq (5) ans de ces recommandations, où en sommes-nous exactement ?

 

 

 

Situation Sanitaire actuelle de la Commune

 

Pour une population de plus de 279,000 habitants, la ville des Gonaïves ne dispose pas d’un hôpital départemental de référence, on a un hôpital de secours, un hôpital de campagne celui de Raboteau, un centre de Santé sans lit à K-soleil, tous non équipés et de rares Centres de Santé ou Dispensaires dans certaines de nos sections communales.

 

Si l’on tient compte de la répartition des Ressources Humaines en Santé

 

Selon le DSNCRP, on comprend vite que les ressources humaines en santé sont très limitées et mal réparties à travers le territoire. La couverture en personnel de santé est de :

-        2.5 médecins

-        1 Infirmière             pour 10,000  habitants

-        2.5 auxiliaires

Avec, par exemple, 7 pour 10,000 à Port-au-Prince, 0.2 pour 10,000 habitants à Grand-Anse, donc la grande majorité de ces professionnels, soit 90% dans le département de l’Ouest.

Et, selon une étude récemment publiée, Haïti devrait produire environ 700 médecins par an pendant 25 ans pour pallier à la pénurie des professionnels de la Santé ; or, on a jusqu’à  date seulement quatre (4) Facultés de Médecins autorisées par l’Etat Haïtien, parmi lesquelles l’Université Quisqueya qui ne forme que 15 médecins par an et les autres entre 50 et 80 médecins. Ce qui fait environ 250 médecins par an.

 Donc, si Haïti arrive à produire, seulement 250 médecins généralistes par an qui desservent les dix (10) départements du pays ; Comment donc mettre en évidence le plan stratégique national de reforme du Secteur Santé qui vise l’amélioration de l’état sanitaire en :

1)     Réduisant au moins de 50% le taux de mortalité maternelle

2)     Réduisant de 50% le taux de mortalité infantile et infanto-juvénile

3)     Réduisant de 30% le taux de mortalité liée au VIH/SIDA

4)     Réduisant de 10% la transmission de l’infection de la mère à l’enfant

5)     Réduisant de 30% le taux de mortalité liée à la Malaria

6)     Contrôlant de 30% l’incidence de la Tuberculose

7)     Contrôlant l’incidence de certaines maladies comme la Filariose, le Tétanos, la Poliomyélite et la Rougeole.

 

 

 

Revitalisation et extension du réseau Hospitalier

 

Ainsi l’idéal serait une expansion plus large des soins de santé, avec un centre d’excellence, des centres de périphériques et des centres de Santé

 

Objectifs poursuivis

 

-        Augmenter l’accès aux soins de référence à l’ensemble de la population des zones rurales et urbaines ;

-        Améliorer la qualité de l’offre des soins médicaux ;

-        Améliorer la gestion administrative et financière des hôpitaux.

 

 

Lignes stratégiques d’action

 

-        Implantation de centres de diagnostic intégré

-        Construction et réhabilitation de centres de santé avec lits

-        Construction d’un centre de radiothérapie

 

L’Administration communale compte s’impliquer a fond dans le secteur santé en tenant compte du nombre élevé d’habitants vivant dans la commune et l’absence d’institutions sanitaires dans la très grande majorité de certaines localités de nos sections communales. Nous allons donc permettre aux groupes vulnérables d’avoir accès aux soins de santé en construisant cinq (5) centres de santé modernes, à raison d’un centre de santé par section communale disposant :

1)     D’un service des urgences

2)     D’un service porte

3)     D’un laboratoire pouvant réaliser les examens de routine

4)     D’une pharmacie disposant les médicaments essentiels

5)     D’une salle d’accouchement

6)     D’un service d’ambulancier

 

Tout en respectant les règlements et consignes édictés par les autorités sanitaires du niveau central, départemental via la DSA. L’Administration communale va instituer un bureau de coordination sanitaire, dont les objectifs sont les suivants :

1)     Etablir les normes de fonctionnement de ces centres de santé

2)     S’assurer de leur bonne marche

3)     Evaluer la qualité des services offerts

4)     Encadrer les ressources humaines

5)     Formation continue du Personnel

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Politique de Renforcement de la Gouvernance du Système de Santé

 

 Selon le Plan National Stratégique de Réforme du Secteur Santé, l’Etat joue un rôle clé de gouvernance du secteur. En ce sens le DSNCRP a retenu les objectifs et actions stratégiques suivants :

 

 

 

Objectifs poursuivis

 

-        Concevoir les outils de pilotage

-        Renforcer le leadership de l’Etat

-        Renforcer son rôle normatif

 

 

 

Les lignes stratégiques d’action

 

-        Inspection et évaluation de l’action sanitaire à tous les niveaux

-        Renforcement du partenariat en élaborant une Charte de Partenariat

-        Modernisation du système d’information sanitaire  

 

Cette méthode de répartition nous permettra de raccourcir les distances et faciliter l’accessibilité aux soins de santé dans les milieux ruraux. Les maladies dites prioritaires ont un impact majeur sur l’état de santé de la population et ont des conséquences économiques considérables.

 

 

 

Cette situation est d’autant plus inacceptable qu’elle peut être améliorée par des mesures adéquates. Les objectifs poursuivis seront donc de :

 

-        Renforcer les deux volets de prévention/ information

-        Améliorer la prise en charge et développer la collaboration intersectorielle

-        Renforcer de la prise en charge des maladies prioritaires

-        Appliquer une politique d’accès aux médicaments essentiels

-        Appliquer une politique de gestion des déchets en milieu hospitalier

                       

 

 

 

 

 

 

 

PLAN D’ACTION

 

La stratégie de réponse de l’équipe de « IDÉE VERTE » repose sur la priorité des cinq (5) grands axes suivants :

                   A              : AGRICULTURE             -                ALIMENTATION

                                                      « « Produire pour nourrir » »   

 

                                : INDUSTRIE    -                      INFRASTRUCTURE

                                                 « « En route vers la création d’emploie » » 

 

                    D             : DECONCENTRATION                -     DISCIPLINE

                                     « « Le développement se fait à la base et ceci avec de l’ordre » »    

      

                    E             : EDUCATION                                -    ENVIRONNEMENT

                                         « « Education pour tous dans un environnement sain » »           

                    S              : SANTE                              -                SECURITE

                                        « « Une politique de santé dans un climat de sécurité » » 

Première Année

Rencontrer tous les secteurs clés de la commune

Recruter le personnel de la mairie

Recenser les ressources de la commune

Identifier les citoyens à l’aide d’une carte de travail ou social

Former, sensibiliser les citoyens sur l’importance de payer les taxes

Regarder l’aspect légal du cadastre, sécurité foncière et immobilière

Communiquer les arrêtés et les taxes en fonction de leurs besoins

Mettre sur pied le loto communal

Réhabiliter et structurer la mairie

Créer un centre de gestion des risques et désastres

Créer un centre des équipements lourds

Recruter des sapeurs, ambulanciers, secouristes etc.

Créer un système de sécurité en réseau avec la police, le parquet et la mairie

Lancer les premiers projets (arcs de triomphe, collectes des ordures, places publiques)

Lancer le programme « Produire pour nourrir »

Poser les pierres ou construire les cinq marchés de la section communale

Construire la gare routière de la commune

Construire le centre d’accueil pour les enfants de rues à Tarasse

 

 

 

 

Deuxième à quatrième année

Construire le parc industriel de la commune à Marose

Construire le tronçon de la route nationale de Guymbi, Souvenance à Chanfleau

Construire d’une chaîne de restaurant au bord de mer

Construire les quatorze plazzas de la ville

Créer des parcs, lacs, forêts, zoo, espaces vertes etc.

Poser les pierres de l’auto route d’Amiral Kilick, avenue Lumane Casimir

Poser les pierres de l’aéroport à ………………….

Construire des citernes de réserve stratégique pour stocker des carburants

Construire d’un port moderne à la Hatte Rocher

Construire un complexe agricole à Poteau et à Desronvilles

Transformer le marché du centre ville à un shopping mall

Construire un centre sportif, un auditorium et une bibliothèque communale

Créer un jardin botanique à Labranle et à Souvenance

Construire une maison de pensionnaire et un centre de psychiatrie à Ban yole

Créer cinq terrains de football aux sections communales

Construire cinq centres de santé aux sections communales

Construire cinq Lycées, dix EFA, cinq Centres Professionnelles et un Campus

Construire un hôpital universitaire et un laboratoire médical

Construire des logements sociaux aux zones de bidonville

Réaménager, assainir et urbaniser toute la commune

Ressources Financières de la commune

I. TAXES

TCA    : Taxe sur chiffre d’affaires s’estimait à 10%

Par exemple : Pour cinq milles (5,000) personnes dans ce secteur, l’administration communale prélèvera 10% sur chaque $1,000 le mois, le revenu pour ce secteur deviendrait : $100 HT 5,000 = 500,000 HT.

TCC1  : Taxe communale sur le commerce

Quelque soit le type de commerce, formel ou informel, exercé dans la commune. L’administration communale créera un fichier sur son fonctionnement, après le recensement on pourrait atteindre un effectif de dix milles (10,000), avec un prélèvement de $20 à $50, on aurait un revenu de plus de $200,000 HT le mois.

TCC2  : Taxe communale de consommation

Pour toute consommation, en principe l’administration communale devrait avoir en moyenne un prélèvement de 6%, par exemple dans un restaurant, un plat coûterait environ $50 HT. Pour un taux de consommation de 30,000 personnes /jour dans 279,000 hab. environ, avec un prélèvement de $1 par jour on aura un revenu le mois de $ 900,000.

 

 

 

 

 

 

TCI     : Taxe communale sur l’importation        

 

Tout produit qui n’est pas de notre commune serait considéré comme produits importés, national ou international, on devrait les contrôler à partir de nos arcs de triomphe, ports et aéroport. Pour en moyenne de cent milles (100,000) produits importés le mois, on aurait à $ 5 minimum / produit un revenu de $ 500,000 le mois.

TCR    : Taxe communale routière

           

L’administration communale contrôlerait toutes les entrées et sorties de la commune, plus de trois milles voitures ou camions circulaient chaque jour à l’entrée de la commune avec $ 2 minimum on aura un revenu de $ 180,000 le mois.

TCPA : Taxe communale de la population active           

Pour une commune de plus de 279,000 habitants, d’après les statistiques on estimerait la population active à plus de 100,000. L’administration s’arrangerait de prélever indirectement $1/j par personne qui donnerait à la commune un revenu de $ 3, 000,000 le mois.

TCDP : Taxe communale du domaine privé ou public

           

L’administration recenserait plus de 20,000 maisons dans la commune, toutes les dispositions seront prises pour faire un prélèvement par maison en raison de $ 10 le mois, on aurait un revenu de $ 200,000.

TCPE  : Taxe communale pour la protection de l’environnement        

Tout ce qui contribue à mettre en péril notre environnement, l’administration communale devrait prendre une cotisation afin de réparer les dégâts. Par exemple : Dry, bouteille plastique, exploitation d’arbres, les carrières, les usines, les déchets etc.

TAC    : Taxe sur l’agriculture de la commune

           

Sur 6,500 hectares de terre irriguée et cultivée, l’administration communale prélèverait tous les trois mois ou par récolte une cotisation de $ 200HT par hectare, cela nous donnerait en moyenne un revenu de $ 430,000.            

TCZ    : Taxe communale par zone

           

Une contribution volontaire du citoyen pour le développement de la zone, en fonction des services donnés, de ses activités, de ses ressources, etc.

Pour les collectes des taxes, l’administration communale viserait plus de cinq millions neuf cent dix milles (5, 910,000) dollars haïtien le mois.

 

 

 

II- Autres fonds disponibles

FSC     : Frais des services communaux

           

Ce sont les services donnés par l’administration communale, tel que : Certificat de naissance, décès, bonne vie et mœurs ; panneaux d’affichages, villettes, location d’espace, achats et vente des ordures, les boites à musique, cimetière, droit de construction, etc.

FCI     : Fonds communal de l’investissement

           

En fonction des besoins et intérêts de la commune, l’administration devrait établir un système de crédit pour encourager les petites et moyennes entreprises.

FASC  : Fonds d’assistance sociale communale

           

Pour assister, aider les citoyens de la commune, encourager les groupes socio culturels et politiques à travers leurs activités communautaires sur des critères bien établies par l’administration communale.

FAC    : Fonds d’assurance communale

           

Permettre aux citoyens de la commune d’assurer leur véhicule, leur maison, leur vie, etc.           

FLC    : Fonds de loto communal

           

Ils pourraient rapporter à l’administration communale plus de 30,000 dollars H, en raison de 1000 joueurs à $1 par jour et on éliminerait les tréteaux de banque de borlette à travers la ville.

FDC    : Fonds de développement communal

           

 Ils seront alloués à des grands travaux durables, en retour les profits à long terme seront bénéfique et créeront une économie stable sur toute la commune.