HAITI QUEL ESPOIR
C'est
un truisme de dire que l'histoire est le miroir du passé.Elle est un noyau de souvenirs
à travers lesquels un prisme d'idées est laissé comme guide à la postérité. A la
lecture de cette pensée,je sens a priori un sentiment d'orgueil qui me
transcende,qui m'exhorte à comprendre qu'Haiti, après deux siècles d'indépendance
vit toujours dans une sorte d'obscurantisme,d'incurie généralisés.En effet,ce
sombre tableau se reflète sur le visage de ce peuple bafoué,humilié,on y lit
les causes et les sequelles de notre retard.Au prime abord j'ose dire que c'est
une honte, si notre pays trébuche ,c'est bien la faute de nos
dirigeants.Depuis notre existence ,nous sommes toujours dans cette petite cellule,
on s'entretue pour de vils intérets.Les diagnostics ont prouvé que nous sommes
les propres artisans de notre retard.Ceux-la qui ont dirigé cette nation n'ont
jamais eu une vision,en effet,tous nos chefs d'état ont échoué parce qu'ils
jamais attaqué les problèmes de base.Par exemple,nos systèmes éducatif et
judiciaire qui sont tombés en vétusté méritent d' être repensés plus
techniquement.La justice doit être indépendante dans ses prérogatives. De meme
en éducation,nos professeurs devraient se recycler pour s'intégrer dans le
monde technologique .Le temps est révolu.Bref.Le plus grand mal,le plus grand
tort que nous ont causé nos leaders politiques,c'est leur insouciance devant la
douleur de ce peuple qui crépite dans la misère.L'Haïtien est né naïf et
émotionnel.Ainsi,ces assoiffés de pouvoir, ces théoriciens ont l'art d'amadouer
les autres par leurs discours nationalistes.Ils font toujours semblant de
compatir, de se porter garants aux problèmes des autres.Et ces derniers
innocemment jettent leur dévolu sur ces cyniques personnages. Il revient donc
à nous de comprendre l'enjeu et de prendre en mains nos responsabilités pour
redonner à cette nation son soleil ,sa liberté, car nous nageons quasiment dans
une flaque d'incertitude. Il est temps que finissent le
sinécurisme,l'impunité,la corruption, la tolérance, le militantisme dans
l'administration haitienne.On rit trop de nous.Nous sommes toujours au bas du
tableau à jouer ces feuilletons ridicules aux yeux des autres.C'est écoeurant
qu'Haïti soit plongée dans ce marasme et que nous restions passifs sans lever
la voix pour dire non à ces fourberies.La nation est aujourd'hui fatigée,tout
semble aller à la dérive,chacun cherche à tirer son épingle du jeu.Ils sont
pour la plupart des activistes qui tentent dans cette turbulence de faire
durer la crise et rendre ainsi le pays invivable.Nous devons divorcer d'avec
cette politicaillerie stérile. D'aucuns pensent que nous marchons à
contre-courant.L'étranger s'immisce trop dans nos affaires,il connait nos
faiblessese, nous ne sommes jamais capables d'organiser par nous-mêmes et pour
nous-mêmes un travail pour notre pays.Il y a toujours derrière la tête une
question d'intérêt personnel. Notre patrie sommeille dans une agonie de
désespoir tout est en récession,tout est en regression.Nous devons toucher la
plaie du doigt,attaquer le mal par ses racines.Comment donc redresser la
situation? Nous vivons sous l'empire d'une constitution qui a des failles, et
qui ne répond pas à la réalité haïtienne,notre nation n'est-elle-sous le couvert
d'un protectorat?..Passons.Nous sommes les plus pauvres de notre hemisphere,
Cernons les problèmes en amont et aval pour une sortie de crises Aux grands
mots les grands remèdes, ne mettons pas les charrues avant les boeufs,il nous
faut tirer cette fois dans cette équation socio- politique le dénomateur commun
ou du mois la formule appropriée pour sauver cette patrie qui languit .Le
peuple haitien doit faire un pacte avec lui-même,Il y a trop de contradictions
dans nos moeurs. Nous nous sous-estimons,nous nous entre- déchirons. C.'est
donc le temps de mettre une fin à nos dissentions,nos querelles de chapelles.Un
cri d'alarme est lancé à nous tous, peu importe notre crédo ou appartenance
politique,rassemblons-nous pour discuter,,poser des jalons autour d'un panel
pour qu'enfin nous puissions aboutir à une prise de conscience.Mobilisons-nous,il
nous faut trouver modus Vivendi, un consensus capable de raccommoder les
tissus de notre solidarit .Il nous manque donc cette convivialité,.Secouons
notre torpeur, réveillons-nous de notre léthargie.Un grand philosophe Allemand
F.Nietzsche disait "Avant de savoir voler,il faut savoir se tenir debout avoir
des ailes ce n'est pas suffisant"Le pays d'Haiti aura besoin d'un rassembleur qui
a un certain leadership,un certain charisme pour mener la barque de ce pays en
déroute.La nation est divisée,tout le monde a peur.Je note qu'il y a une
fuite de valeurs,les gens veulent à tout prix laisser le pays pour aller
trouver ailleurs un mieux-être.La classe intellectuelle est trop politisée et,les
jeunes sont livrés à eux-mêmes. Parfois, je me pose la question,pourquoi toutes
ces scènes de démagogies ,de machinations pour diriger simplement Haïti Ces
trucs ne peuvent durer indéfiniment, essayons d'utiliser d'autres méthodes plus
convaincantes pour rassurer le peuple du travail que l'on fait si c'en est le
cas. La barque du pays est en péril, c'est le sauve qui peut,on ne sait à qui
se fier.Le peuple vit dans un crescendo de peur,retrempons-nous dans une
homogénéité de pensées pour nous engager dans la lutte. Cet avenir qu nous
caressons ne devrait pas rester utopique. De notre belle Haiti d'autrefois
aujourd'hui il n'en reste que la carcasse.Comment allons-nous refaire
l'ossature morale,sociale et politique de cette nation? Sortons-nous donc de
cet accroc pour qu'on nous identifie autrement. Ainsi, Je suggèrerais aux
autorités de la police dans un commun accord avec les groupements de quartiers
de chercher à créer un climat de sécurité et de stabilité pour pouvoir attirer
les touristes et les investisseurs étrangers dans ce pays que nous aimerions
voir propre. Aussi, en ai-je profité pour penser à nos frères et soeurs qui
vivent dans des conditions infra-humaines,ces démunis qui croupissent sous les tentes,
dans les taudis, montrons-leur un,esprit d'altruisme pour les aider, ils ne
sont pas tous des chimères, des intrus des zenglendos.La faim les agace,ils
demandent un meilleur traitement.Le devoir nous commande de doubler de
vigilance pour retrouver cet automatisme,cette tranquilité qui doivent
débloquer la machine. Nous avons un mal endémique qui nous ronge,l'haïtien
est en conflit,en compétition avec lui-même.Cette divergence a toujours créé un
sentiment d'animosité entre nous.A quoi ça sert? A qui ça sert?Je crains que cette
destabilisation ne debouche sur une explosion sociale.Que les protagonistes
fassent une entente solennelle,se reconcilient à l' instar des Preux de 1804
qui nous ont légué cette liberté. Haïti,dans son profil caricatural exige une
solution urgente..Si nous dénonçons les erreurs,c'est pour une meilleure réfection
du système en place.C'est l'heure de Jumeler nos efforts car à cet instant
précis, le monde nous observe, changeons de scénario pour sculpter l'image
d'une Haiti nouvelle.Le peuple a droit de révendiquer ses besoins.Les
responsables doivent comprendre l'obligation qui leur est faite de répondre aux
desiderata des nécessiteux En effet,.c'est triste que notre nation soit
toujours victimes des rigueurs des phénomènes imprévisibles. Ressaisissons-nous,(l'el
fè pi nwa se jou l pral jou).je reste convaincu qu'un jour,Haïti étonnera le
monde.Et cela sera gravé dans la nomenclature des dates célèbres. Et pour
répéter ce qu'avait dit le président Kenedy. « Ne demandez pas ce que le pays
peut faire pour vous,mais voyez ce que vous aussi vous pouvez faire pour votre
pays car, c'est par vous et pour vous que doit être fait chez vous ce qu'il
vous faut.» "In hoc signo vinces".Mes voeux les plus chers pour cette nation, que
la paix règne entre nous, que dirigeants et dirigés sachent qu'ils ont une
patrie pour laquelle ils doivent se sacrifier..2010 aura été l'année la plus
catastrophique qu'Haiti n'a jamais connue.Les dégats et les pertes en vies
humaines sont jusque là incalculables.Que Dieu daigne jeter son regard de pitié
sur la terre haïtienne. Que ceux qui vivent dans l'opulence partagent avec
les autres qui sommeillent dans la promiscuité, que notre devise serve
d'engrais et de stimulant pour nous aider à conjuguer l'avenir avec plus
d'optimisme..Haiti a besoin de tous ses fils pour le grand coumbite de
demain,donnons-nous la main,faisons notre mea culpa pour rebatir la MAISON " Lakay
se Lakay",on est toujours mieux chez soi.
Bonne année 2011 à tous.
Harold Longchamp
17 Janvier 2011